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Bien prioriser

Dernière mise à jour : 17 avr.


Ça nous est tous arrivé un jour et ça nous arrive encore régulièrement. D’un seul coup, nos agendas de gens très occupés, c’est-à-dire des agendas très pleins la plupart du temps, semblent se mettre à déborder. Notre continuum espace-temps semble se rétrécir comme une peau de chagrin et nous ressentons tout au fond de nous un sentiment d’urgence de plus en plus impératif. Nous nous mettons à courir dans tous les sens, comme une poule sans tête, commençant tout et ne terminant rien. A la fin de la journée, de la semaine, des mois écoulés, nous nous retrouvons épuisé.e.s, insatisfait.e.s et frustré.e.s. Notre cerveau semble partir en surchauffe, nous oublions des choses qui nous sont pourtant évidemment importantes, nous repassons sans cesse nos to-do lists en revue pour ne rien oublier et pourtant nous oublions régulièrement des choses, nous tentons de nous réorganiser encore mieux, ce qui nous désorganise encore plus. Par moments, nous perdons même confiance en nous-mêmes, au point que nous avons l’impression de perdre les pédales. C’est alors que nous arrivons à la conclusion évidente : il faut PRIORISER !


Et là, nous regagnons espoir, oui, nous allons prioriser. Ça ne semble pas très compliqué, il existe plein de méthodes pour cela. Il suffit d’aller chercher sur le net pour trouver LA solution qui va nous sauver. Et il y en a « environ plusieurs » (pour ne pas dire que ça foisonne), à commencer par la matrice Eisenhower, la méthode Pareto, etc. qui toutes vont nous aider à identifier les tâches les plus importantes et les plus urgentes à accomplir, à évaluer la consommation de temps à investir dans leur réalisation et surtout, toutes celles à laisser tomber. Chic ! Nous sommes sauvé.e.s ! …


Vraiment ?


Mais ce n’est pas aussi simple. Si ces méthodes sont des outils précieux, elles ne nous aident pas à prioriser la chose la plus importante : notre niveau d’énergie. Car notre capacité à exécuter une tâche dépend plus de notre niveau d’énergie que du temps que nous avons pour la réaliser.


Notre énergie fluctue tout au long de la journée, des saisons et des événements de vie que nous traversons, si nous avons faim ou soif, si nous avons pu correctement nous reposer pour récupérer, etc. La plupart du temps, nous avons plus d’énergie le matin que le soir, bien que cela soit différent d’une personne à l’autre. De même, nous avons plus d’énergie en été quand la lumière nous inonde que l’hiver quand les journées sont sombres et les températures basses.


Notre énergie dépend aussi de la façon dont nous percevons les choses. Si nous détestons faire notre comptabilité ou nos tâches administratives parce que nous avons l’impression que nous sommes nul.le.s en calcul ou à la rédaction d’un courrier officiel, il nous en coûtera beaucoup plus d’énergie que si nous trouvons plaisant de réaliser ces tâches. De même, s’il nous est difficile de rester concentré.e.s sur ce que nous avons décidé de faire, notre dépense d’énergie sera plus élevée. Il est donc important de prendre en considération notre niveau d’énergie disponible en fonction du moment et du temps requis par la tâche à réaliser et de la nature de cette dernière. Ainsi les tâches consommatrices d’énergie de type rédaction, analyse ou résolution de problème, en plus d’être prioritaires et correctement planifiées dans le temps, seront à effectuer au moment où nous avons le plus d’énergie disponible. Les tâches faiblement consommatrices d’énergie comme des tâches répétitives ou à faible niveau de concentration seront à effectuer lorsque notre potentiel énergétique sera limité.


La prise en considération de notre énergie disponible, en plus de la priorisation, de l’organisation et de la planification de ce que nous voulons faire est déterminante. C’est ainsi que nous éviterons de nous malmener en voulant « passer en force », ce qui nous mènera à l’épuisement. Et c’est aussi ce qui nous évitera de procrastiner sous la résistance de notre cerveau à nous lancer dans une réalisation qu’il sait difficile faute d’énergie. Ainsi nous pourrons préserver notre confiance en nous, si importante pour continuer à avancer avec sérénité.

 
 
 

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