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Reprise

Dernière mise à jour : 1 nov.

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Les vacances sont passées, il est temps de reprendre les activités quotidiennes, celles qui nous occupent pratiquement tout le temps sauf pendant les (très) courtes pauses que nous voulons bien nous accorder de temps à autre : s’occuper des enfants, entretenir la maison, assurer une activité professionnelle en tant qu’entrepreneur.e ou employé.e, etc.


Or, si quelques-un.es d’entre nous sont content.es de reprendre leurs activités habituelles, présentant motivation renouvelée, énergie et dynamisme, nous sommes aussi un certain nombre à présenter un état d’esprit mitigé, voire négatif, au sujet de la reprise.


Ce manque d’enthousiasme peut se caractériser par des sensations allant de la vague déprime à une sorte d’anxiété pouvant même confiner à de l’angoisse. Heureusement pour nous ces sensations ne durent généralement pas mais il est toujours intéressant de se pencher sur leurs origines. Et comme toujours, il s’agit de nos pensées.


Des pensées ambivalentes génèrent une impression de flottement. Oui, c’est chouette de reprendre le quotidien, mais les vacances c’est tellement bien ! Nous pouvons nous sentir libres de toutes les contraintes qui obscurcissent notre vie tous les autres jours de l’année ! Et, oui, c’est quand même cool de pouvoir retrouver les collègues et de se raconter toutes nos aventures estivales parce que nous formons une équipe vraiment géniale. Nous pouvons également ressentir un manque de concentration car nos pensées nous entrainent par moment au bord de la falaise où nous avons admiré de si beaux paysages ou à l’ombre du parasol à écouter le bruit des vagues. Repenser à tous les bons moments peut même générer en nous une forme de nostalgie.


Dans ces cas-là, la meilleure chose à faire est de reconnaitre qu’un redémarrage sur les chapeaux de roues aurait un effet encore plus négatif sur nos pensées et notre état d’esprit. Il convient donc de prendre soin de nous en nous aménageant une reprise « en douceur ».


Très concrètement cela peut se traduire par revenir de vacances un ou deux jours avant la reprise, histoire de se ménager un sas de transition et ne pas descendre de l’avion pour se précipiter au bureau ou jeter les enfants à l’école. Retrouver son environnement, prendre le temps de défaire les valises, éventuellement attaquer les nombreuses lessives qui nous attendent, sans stress, en s’offrant même quelques moments de pause. Autant de petits gestes qui nous aident à retrouver nos marques et à nous réancrer dans notre quotidien. De retour dans notre activité professionnelle, nous pouvons nous ménager en prévoyant de ne traiter que les mails urgents par exemple, et de seulement passer en revue les dossiers afin de se les réapproprier et de poser pour chacun les priorités qui nous permettront dans un second temps d’organiser notre temps de travail. Enfin, à la fin de la journée, quitter le bureau pas trop tard et s’offrir un petit moment de détente via une de nos activités préférées est un bon moyen de se féliciter d’avoir repris le travail en douceur.


Des pensées négatives, voire très négatives engendreront démotivation et anxiété. Et, bien souvent, avec elles une impression de débordement anticipé liée à la représentation mentale du monceau de tâches qui nous attend. Avant même d’avoir recommencé, nous savons déjà que nous n’allons pas y arriver ! Que nos collègues nous auront laissé tout le travail, que les enfants seront en mode « terreur » et ingérables, que le super marché sera bondé et que nous n’aurons pas le temps de faire les courses dans le court laps de temps que nous aurons à disposition.


Afin d’éviter de telles pensées, il est important de se rappeler que, durant les quelques jours ou quelques semaines au cours desquels nous étions en vacances, le monde ne s’est pas arrêté de tourner, que la survie de l’humanité ne repose pas sur nos épaules et que la famille, tout comme nos clients ou notre patron, ne s’attend pas à ce que nous absorbions instantanément le retard dû à notre absence. Pour nous protéger, surtout de nous même et de notre perfectionnisme, nous devons découper les monstrueux objectifs que nous nous sommes fixés pour notre reprise en sous-objectifs réalisables en un temps raisonnable, mesurables pour que nous soyons assuré.es de les avoir atteints et parfaitement définis pour ne pas nous tromper de but. Ainsi, les choses étant plus raisonnables et les perspectives moins pressantes, nous pouvons envisager une reprise plus sereine.


Nous pouvons également nous demander pourquoi nous sommes aussi tendu.es avant la reprise et ce que nous redoutons vraiment. Car il arrive que le temps pris à ralentir, à se consacrer à d’autres choses que le rush du quotidien, nous permette d’entendre une petite voix à laquelle nous ne prêtons généralement aucune attention. Une petite voix qui nous dit tout bas que nous aurions besoin de changement ou de prendre plus de repos, que nous aspirons à quelque chose de différent, professionnellement et/ou personnellement, de ce que nous faisons à présent.


En prenant connaissance de notre dissonance interne, nous pouvons commencer à lui laisser un peu de place et à reconnaitre que oui, nous aimerions que les choses changent pour nous. Ce premier pas, outre le fait qu’il nous apportera un soulagement immédiat, constituera la première étape d’un chemin plus ou moins long qui, petit à petit, nous permettra de nous reconnecter à nous même, de nous réaligner avec nos aspirations profondes et de devenir la personne à laquelle nous aspirons.


 
 
 

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